Annélide

Définition

Un annélide fait partie d'une lignée d'invertébrés qui comprend les vers de terre (lombrics), les néréis, la plupart des vers tubicoles et les sangsues. Également appelé ver annelé, l'annélide est un ver au corps métamérisé (divisé en segments). Ils sont principalement aquatiques (marins ou d'eau douce), mais certains sont terrestres, fouisseurs ou tubicoles, sédentaires ou libres, commensaux et parasites.

Quelques annélides :

Les annélides sont définis comme triploblastiques, à symétrie bilatérale, des vermiformes segmentés en métamères, un ver coelomate avec une fine cuticule flexible autour du corps.

Explications

Les annélides forment un vaste groupe de vers (phylum Annelida) dont la majorité sont des vers marins mais dont une notable proportion est terrestre ou dulcicole; quelques rares espèces sont parasites. Les vers de terre et les sangsues sont bien connus et font partie de ce phylum dont les représentants varient de quelques millimètres à plus de un mètre de long !

Les annélides sont identifiables à l'extérieur par des rainures transversales et à l'intérieur par des septa en un certain nombre de divisions. Chaque division est appelée segment, métamère ou somite.

L'épiderme est constitué d'une seule couche de cellules épithéliales cylindriques, recouverte d'une fine cuticule non constituée de chitine. La paroi corporelle est contractile ou dermo-musculaire constituée de fibres musculaires externes circulaires et internes longitudinales. Les appendices sont articulés lorsqu'ils sont présents.

Les organes locomoteurs sont des soies chitineuses répétées par segments appelées soies ou soies, incrustées dans la peau. Il peut être percé par des appendices charnus latéraux ou des parapodes.

Un véritable coelome (des schizocoeles) est généralement divisé en compartiments par des cloisons transversales. Surtout bien développé chez les sangsues. Liquide coelomique avec des cellules ou des corpuscules. Le tube digestif est en forme de tube droit, complet, s'étendant de la bouche à l'anus. La digestion est entièrement extracellulaire. L'excrétion se fait par des tubes enroulés disposés métamériquement; néphridies qui communiquent le coelome à l'extérieur.

La respiration intervient à travers la peau humide ou les branchies des parapodes et de la tête.

Le système vasculaire sanguin est de type fermé. Le sang est rouge en raison de la présence d'hémoglobine ou d'érythromycine dissoute dans le plasma. Le système nerveux est constitué d'une paire de ganglions cérébraux; cerveau et double cordon nerveux ventral ayant des ganglions segmentés et des nerfs latéraux dans chaque segment.

Les organes récepteurs comprennent les organes tactiles, les papilles gustatives, les statocystes, les cellules photoréceptrices et parfois les yeux avec des lentilles dans certains.

Ils sont monoïques hermaphrodites ou à sexes séparés, par un clivage spiralé et déterminés. Les formes dioïques ou unisexuées existent. Leur développement est direct sous forme monoïque mais indirect sous forme dioïque. La reproduction asexuée existe chez certains.

La larve, lorsqu'elle est présente, est un trochophore. Elle est caractéristique en cas de développement indirect, alors que chez d'autres, ce stade est passé par le développement.

La régénération est courante. Voir un cascail ou Ficopomatus.

Classification Annelida

Les annélides sont un groupe d'organismes omniprésents, communs et diversifiés, que l'on trouve dans les environnements terrestres, d'eau douce et marins. Malgré les efforts considérables déployés pour résoudre les relations évolutives de ces Lophotrochozoa et d'autres, et la délimitation des noeuds basaux au sein du groupe, ceux-ci sont toujours sans réponse.

Annelida détient une énorme diversité de formes et de stratégies biologiques aux côtés d'un grand nombre d'espèces, après les arthropodes, les mollusques, les vertébrés et peut-être les plathelminthes, parmi les espèces les plus riches en phyla au sein des métazoaires.

Le nombre d'espèces d'annélides actuellement acceptées change rapidement lorsque les groupes taxonomiques sont révisés en raison des synonymies et des descriptions d'une nouvelle espèce.

Le groupe connaît également une augmentation récente du nombre d'espèces en raison de l'utilisation de méthodes de taxonomie moléculaire, qui permettent la délimitation des entités au sein de complexes d'espèces. Les annélides comprennent plus de 23 000 espèces décrites.

Depuis 1866, les annélides (mais pas les clitellés) ont été divisés en deux groupes : les Annelidae erraticae et les Annelidae sedentariae. Les termes Errantia et Sedentaria ont été largement utilisés par la suite pour désigner respectivement les formes plus mobiles ou vagiles et les formes tubuleuses ou sédentaires.

Cette division a été faite à l'origine en fonction du type de segmentation : les polychètes à segmentation homonyme (avec tous les segments similaires) ont été placés dans Errantia, et ceux à segmentation hétéronome (les segments sont regroupés en séries morphologiques distinctes chacune avec une fonction différente) dans Sedentaria. Cela n'a pas été strictement suivi par la suite et certaines familles d'annélides ont été déplacées entre ces deux groupes.

Depuis les années 1960, un système de classification différent, où les familles étaient regroupées en ordres, a commencé à être largement utilisé. Certains de ces "ordres" se sont révélés être des clusters naturels lorsque des analyses cladistiques ont commencé à être mises en oeuvre sur les annélides.

Cependant, certaines des premières hypothèses phylogénétiques d'Annelida étaient contradictoires, en particulier lors de l'interprétation des relations basales. Alors que certaines des classifications, basées sur des analyses de données morphologiques, divisaient Annelida en Clitellata et Polychaeta, et la dernière en Scolecida (parapodes avec rami similaires et possession de deux ou plusieurs paires de cirres pygidiens) et Palpata (avec palpes et péristomium limité aux lèvres), d'autres études ont contredit ce point de vue en raison de divergences méthodologiques.

Les phylogénies moléculaires ultérieures ont corroboré que les clitellés, les Échiuridés, les myzostomides et les sipunculidés se trouvaient dans les polychètes et ont récupéré certains des taxons précédemment considérés au sein de Palpata (c'est-à-dire Canalipalpata) étroitement liés à Scolecida, revenant au concept antérieur d'Errantia et Sedentaria (y compris Clitellata). Il existe cependant une série d'Annélides hétérogènes et ramifiés à la base précédemment considérés parmi les sédentaires ou les errants. Ce sont les Palaeoannelida, Chaetopteridae, Amphinomida et Sipuncula.

Importance

Nous sommes entrés dans le 21^ème siècle avec une vision d'Annelida très différente de ce que nous avons aujourd'hui, seulement vingt ans plus tard. À cette époque, on pensait que la classification du groupe subissait une révolution car les premières analyses moléculaires plaçaient les clitellés au sein des polychètes.

Bien qu'il y ait également des indications que plusieurs des phylums alors considérés, tels que Sipuncula, Myzostomida, Vestimentifera, Pogonophora et Echiura, avaient des affinités avec les annélides, ce n'est qu'à l'avènement des méthodes phylogénomiques que nous avons reçu des preuves suffisamment solides pour considérer ces taxons au sein d'Annelida.

Cette expansion du concept d'Annelida a considérablement augmenté la diversité au sein du groupe, y compris des aspects tels que le plan corporel, l'anatomie, la biologie de la reproduction, l'histoire de la vie, les stratégies d'alimentation et la richesse des espèces.

Les archives fossiles ont mis en évidence que les premiers annélides, pourvus d'appendices céphaliques, de parapodes birramiques et de chaetae simples, étaient déjà présents au début du Cambrien (bien que les horloges moléculaires datent l'origine des annélides encore plus tôt). Ces taxons semblent étroitement liés aux groupes d'annélides existants, qui, dans la plupart des cas, se sont diversifiés rapidement au cours du Cambrien supérieur-Ordovicien.

Les relations profondes dans le rayonnement des annélides restent mal résolues, en partie à cause des branches basales courtes en conséquence de cette diversification rapide, mais aussi en raison de l'analyse d'artefacts tels que l'attraction des branches longues de certains groupes. Les relations entre les groupes soeurs d'Annelida font toujours l'objet de débats, mais son placement au sein des Lophotrochozoa et de la monophylie est désormais largement accepté.

Les annélides sont d'une importance cruciale dans la plupart des écosystèmes marins en raison de leur diversité et de leur abondance, en particulier dans les sédiments mous de la zone intertidale aux grands fonds, ainsi que dans les encroûtements ou attachés à des substrats durs. Ils présentent une variété de stratégies d'alimentation allant des dépositivores, des filtreurs, des carnivores, des herbivores et des parasites, occupant ainsi tous les niveaux de la chaîne alimentaire.

Certains groupes de polychètes, essentiellement des vers de terre, sont d'importants bioturbateurs, retournant les sédiments et décomposant la matière organique. Ces mangeoires avaleuses de boue peuvent également accumuler des métaux lourds et d'autres contaminants dans leur corps, et elles sont capables de les transférer à d'autres membres des réseaux trophiques.

Les annélides sont une composante majeure du benthos marin et du domaine terrestre, et ils comprennent des espèces avec différentes tolérances au stress. Par conséquent, ils ont été considérés comme de bons bioindicateurs dans la surveillance de l'environnement et des substituts des biomarqueurs de la biodiversité marine.

Les annélides présentent également une vaste gamme de stratégies de reproduction allant du frai en masse, de la couvaison, de la ponte de capsules d'oeufs ainsi que de la reproduction asexuée. La durée de vie varie de quelques semaines à plusieurs années, certaines espèces frayant chaque année, tandis que d'autres ne se reproduisent qu'une seule fois puis meurent.

Ainsi, alors que la biomasse des polychètes peut ne pas être élevée, dans les communautés benthiques, ils ont généralement une productivité élevée qui est facilement disponible pour un large éventail d'organismes. Certaines espèces d'annélides sont largement collectées comme appâts pour la pêche récréative, et certaines espèces sont utilisées comme nourriture pour les pratiques aquacoles, ou sont collectées lors de la ponte annuelle en masse associée aux phases de la lune pour la consommation humaine.

Les composés bioactifs des annélides sont utilisés après avoir montré des propriétés compatibles avec les anesthésiques, les sondes fluorescentes et même les antibiotiques et les pesticides. Des impacts écologiques et économiques négatifs ont également été signalés à cause des annélides.

Par exemple, une espèce envahissante peut causer des problèmes tels que le blocage des tuyaux d'admission vers les centrales électriques, avoir un impact sur la valeur commerciale des mollusques en forant dans les coquilles ou en modifiant les habitats benthiques.

Vers annélides

Les vers annélides sont des organismes invertébrés aquatiques segmentés dont l'apparence est celle du ver. On retrouve des fossiles de ces espèces très anciennes dès le précambrien. Certaines variétés lithophages (creusant dans la pierre) ont également laissé des traces de leur passage dans des roches sédimentaires.

En mer, les néréis sont des représentant facilement identifiables.

En aquarium d'eau de mer, ces vers annélides sont connus souvent sous le nom de ver de feu car les soies qu'ils portent sont urticantes. Ainsi, le ver barbelé Hermodice carunculata est dangereux !

On se référera aux généralités sur les vers en aquarium.

Ver myxicole

myxicole est un synonyme pour l'espèce Myxicola infundibulum, un ver annélide polychète sédentaire vivant dans un tube enfoui dans le sédiment, de 0 à 5 m de profondeur. Son panache branchial est brun translucide, brun-violet au centre. L'organisme myxicole dépend du sédiment.

Le myxicole Myxicola infundibulum :

Cette photo de myxicole montre l'espèce marine Myxicola infundibulum, une espèce d'annélide de la famille des Sabellidae.

Le corps du ver myxicole consiste en une tête, un corps segmenté cylindrique et une pièce de queue. La tête se compose d'un prostomium (partie pour l'ouverture de la bouche) et d'un péristome (partie autour de la bouche) et porte des appendices appariés (palpes, antennes et cirres).

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