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Polyzonium germanicum

Publié le 7 novembre 2022

Dernière mise à jour il y a 2 ans

Brandt, 1837

Ce drôle de myriapode a une toute petite tête triangulaire, cachée par le premier segment du corps. Il participe à la confection de l’humus, essentiel au développement des plantes.

Ordre : Polyzoniida
Sous-ordre :
Infra-ordre :
Super famille :
Famille : Polyzoniidae
Sous-famille :
Tribu :
Genre : Polyzonium
Espèce : Polyzonium germanicum

Difficulté de détermination

Statut de conservation

Non évalué

Identification

Polyzonium germanicum a un corps allongé, faiblement convexe, glabre et lisse, de couleur brun jaunâtre. La tête est petite et triangulaire, en partie cachée sous le col. Il possède 3+3 ocelles noirs. Les antennes sont épaisses. Les adultes possèdent entre 30 et 52 segments et de 42 à 90 paires de pattes.
Chez la femelle, les orifices sexuels se situent en arrière de la seconde paire de pattes, sur les hanches.
Chez les mâles, le pénis (représenté par un prolongement pair) se situe également en arrière de la seconde paire de pattes. La 9ème paire de pattes est transformée en gonopodes, qui permettent le transfert du sperme du pénis à l’orifice de la femelle. la 10ème paire de pattes est transformée en paragonopodes, qui servent à la protection et à la conservation du liquide séminal.

Taille

Jusqu’à 15 mm de long, 2 mm de diamètre.

Habitat

Milieux forestiers humides, dans le sol, sous des souches en décomposition, sous des mousses, des pierres ou des strates de feuilles mortes.

Répartition géographique

Il semble y avoir deux populations européennes : l’une en France et au sud-est de la Grande-Bretagne, l’autre dans la moitié orientale de l’Europe. Ces populations sont séparées par une vaste zone du nord de l’Europe centrale ou il n’y a que quelques mentions éparses. Aucune différence morphologique ou écologique n’a été notée entre ces deux populations.

Comportement

Lorsqu’il est dérangé, il recroqueville son corps en demi-cercle plus ou moins enroulé, mais n’est pas capable de réellement se mettre en boule. Il sécrète également un liquide répulsif lorsqu’il se sent menacé. Il se déplace de manière plutôt lente.

Période d’observation

Œufs

Ils sont jaunâtres et pondus en groupe. La femelle les couve, restant recroquevillée autour d’eux jusqu’à leur éclosion.

Jeunes

Ils ressemblent aux adultes mais avec nettement moins de segments. Au premier stade, ils ne possèdent que 4 paires de pattes. Ils passent par environ 10 stades avant de devenir matures, 13 stades pour les plus grands individus.

Réseau trophique

Comme tous les autres organismes vivant du sol, il participe à la confection de l’humus, essentiel au développement des végétaux.

Régime

Divers résidus organiques, principalement d’origine végétale.

Espèces semblables

Les adultes, avec leur corps allongé, ne peuvent être confondus (c’est la seule espèce du genre en France). Leur petite tête triangulaire élimine les autres Myriapodes pouvant avoir un aspect similaire. Les jeunes ont moins de segments abdominaux et ont donc un corps plus court. Ils peuvent alors être confondus avec le genre Hirudisoma, mais chez ces derniers le telson n’est pas apparent en vue dorsale, il est rétracté sous le tergite précédent.

Sources

Le Monde des insectes
Myriapodes, clé illustrée des ordres
Myriapodes Diplopodes (Chilognates 1), Faune de France 29
Bodentie.de
First record of the Family Polyzoniidae Newport, 1844 (Diplopoda, Polyzoniida) in the Iberian Peninsula
British Myriapod and Isopod Group
Natura Bohemica
INPN
La fin du développement post-embryonnaire. en conditions naturelles. de Polyzonium germanicum (Brandt) (Diplopoda, Polyzoniida)

2022

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